Paris, mercredi 4 mars 1970
https://www.youtube.com/watch?v=lA_wsubDb5Y
Les investigateurs :
- Ange Manenti dit "le génois"
- Clèrmont Truffaut
- Alexey Kuchaski dit "Murmure"
- Pierre Le Valois
- Eliot de Cissey
- Pierre De Latte
...Le président de Gaulle a démissionné il y n près d’un an. Son dauphin Georges Pompidou lui a succédé sans heurts la mi-juin 1969.
Jacques Chaban-Delmas, premier ministre s’efforce de moderniser la société française sans fâcher les gaullistes historiques.
Les personnages viennent tout juste de rentrer d’une mission au Gabon ou ils ont affronté des guérilleros soutenus par des sorciers. L’affaire a tourné à l’affrontement direct en pleine jungle.
Fort heureusement, les mercenaires de Bob Denard sont arrivés ou bon moment.
Toujours est-il que nos héros, à peine de retour, sont convoques la maison de campagne de Jacques Foccard le monsieur Afrique de l’Elysée
Foccard possède une maison à Luzarches, dans le Val-d’Oise, à une trentaine de kilomètres au nord de Paris.
Isolée au milieu d’un vaste jardin, la « villa Charlotte » est tout à fait banale en apparence, mais elle est bon protégée. Elle renferme une superbe collection d’objets africains et héberge régulièrement des chefs d’Etat amis. Le personnel est discret, stylé... et formé au combat à mains nues, entre autres.
Foccard ne s’attarde pas à leur faire les honneurs. Il les conduit au salon, où son autre invité les attend. Il s’agit de l’ex-ministre des Affaires culturelles André Malraux.
L’auteur de « La Condition humaine » leur expose l’affaire qui le préoccupe : grand amateur d’art, il a constaté un récent afflux d’objets en provenance d’Asie du Sud-Est dans les galeries et les salles dc vente européennes. Ce phénomène de mode serait passé inaperçu si quelques pièces arrivées de Cambodge n’avaient pas retenu son attention. « Des objets inhabituels, d’un style nouveau… et donc inestimables, au sens premier du terme, voyez-vous ? »
Pour lui, il ne peut s’agir que d’une opération de pillage en règle du patrimoine khmer…
A qui profite ce trafic ?
De simples voyous ? Ou existe-t-il des enjeux plus importants ?
Sert-il à financer la lutte du Viêt-Minh contre les Etats-Unis ?
Ou bien est-ce l’inverse ?
Une enquête s’impose !
Capitaine dans l’armée de terre Eliot Cissey profite de ces contacts pour se rencarder avec le capitaine Jean Bouvier des Douanes qui gardent trace des entrées d’œuvres d’art. En fin enquêteur Ange Manenti pose les bonnes questions. Une majorité des importations de ce style sont proposées en salle des ventes de l’Hôtel Drouot.
Néanmoins les ouvres d’exceptions signalées par Malraux ont transité par la galerie Tarijan.
L’autre groupe composé de Clèrmont Truffaut, Pierre Le Valois et du mystérieux Murmure se rendent dans les deux musées parisiens consacrés à l’art oriental, Guimet et Cernuschi.
Béatrice Lefebvre, l’assistante du conservateur Jean Renaud du musée Cernuschi confirme que le marché et florissant. De nombreuses œuvres d’art orientales sont disponibles à l’achat, essentiellement en salle des ventes de l’Hôtel Drouot, mais aussi dans une petite galerie spatialisée, la galerie Tarijan.
Tout semble mener à cette galerie d’art, rue de Seine, dans le VI arrondissement de Paris.